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Délégation coréenne à Paris

38 rue de Châteaudun, 75009 Paris

A Paris, le mouvement est mené par des intellectuels, des étudiants et artistes en exil. La délégation coréenne, avec Kim Kyu-Sik, vient plaider l’indépendance de la Corée pendant la conférence pour la paix. Ils sont encouragés par les Quatorze Points du président Wilson qui assure que les peuples peuvent disposer d’eux-mêmes. La délégation coréenne s’installe au 38 rue de Châteaudun, dans un appartement prêté par l’homme de lettres Emile Blavet. De là, ils publient les bulletins La Corée Libre et une monographie portant leurs revendications. Leur mouvement politique pour l’indépendance s’est notamment poursuivi jusqu’en 1922.

Après la tragique mort de l’ancien roi Gojong en Janvier, la colère populaire se déchaîne. Le 1er mars 1919 les Coréens descendent dans la rue pour manifester contre l’occupation japonaise. Ce mouvement, préparé par des notables (religieux, intellectuels, étudiants), permet au plus grand nombre d’écouter un manifeste pour l’indépendance.

La répression est violente: environ 20 000 personnes sont arrêtées

et 7 000 sont tuées. On arrête aussi les 33 représentants coréens.

Des opposants s’enfuient, créent un gouvernement provisoire coréen à Shanghai et proclament l’indépendance. Syngman Rhee, futur président de la République de Corée (1948-1960), en prend la tête.

Source : Photographie de la plaque de la délégation coréenne,
38 rue de Châteaudun, Flore VANNIER, 5 février 2020

Source : Extrait des bulletins La Corée Libre, sans date
(entre 1919 et 1922), Bureau d’Information Coréen