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Traduction du texte de la stèle en bronze : “A la mémoire des premiers coréens arrivés en France il y a 100 ans et en signe de l’amitié franco-coréenne. Le 19 novembre 1919 sont arrivés de Mourmansk en Russie à Suippes, Châlons-sur-Marne, France, trente-cinq jeunes ouvriers coréens, à la fin de la Première Guerre Mondiale. Ils ont activement participé à la reconstruction de la France tout en soutenant le mouvement d’indépendance coréen.
Longue Vie à l’Amitié Franco-Coréenne!”

 

Ici, l’aile blanche a une double symbolique. Elle illustre à la fois le fait que les Coréens soient partis de leur pays mais aussi qu’ils aient lutté pour la liberté et l’indépendance de celui-ci.

Source : Photographie du Monument à la mémoire des premiers coréens arrivés en France, stèle en bronze, Artiste coréen inconnu
Centre Culturel et Associatif Jean Huguin - 9 Rue Saint-Cloud, 51600 Suippes

Photographie du Monument à la mémoire des premiers coréens arrivés en France, stèle en bronze

Installé pour célébrer le centième anniversaire de la fondation du Gouvernement provisoire de la République de Corée, le Monument des indépendantistes coréens fut inauguré le 16 Juin 2019 par la chaîne de télévision coréenne MBC, en présence notamment de l’ambassadeur de la République de Corée. Elle fut suivie par l’installation d’un autre monument le 1er Novembre 2019. 

 

Ce mémorial désigné par un artiste coréen est important pour se rappeler ce qui s’est passé et tirer les enseignements de l’Histoire.

-Jean-Jacques Hong Fuan, fils d'immigré coréen à Suippes, le 01/11/2019

Source : Photographie de l'inauguration du premier Monument installé à Suippes
en juin 2019, Artiste inconnu, Centre Culturel et Associatif Jean Huguin

Inauguration du premier monument de Suippes

Source : Registre de Suippes, mentionnant l’arrivée des Coréens le 15 Novembre 1919

Document fourni par les Archives Départementales de la Marne

Dans ce document est mentionné l’arrivée d’une trentaine de coréens, parmi eux In Chyion Fuan l’alias utilisé par Hong Jae-Ha. Malgré l’utilisation d’un alias, on note qu’il est enregistré comme Coréen (le “d” signifiant Idem). Il faut savoir qu’à une époque où la nationalité coréenne n’existait pas, se revendiquer en tant que tel était déjà un acte de résistance qui pouvait le mettre en péril (expulsion, contrôle par les autorités françaises et japonaises).

Dans la quatrième colonne, nous pouvons lire “récépissé de carte verte délivré le 13/11/19 - Paris” nous prouve que ces Coréens étaient en règle, cette carte étant l’ancêtre du titre de séjour actuel.

Registre de Suippes

Texte: “L’instauration en France d’une "carte d’identité d’étranger", par un décret d’avril 1917, première expérience en Europe d’une identification ciblée de tous les résidants étrangers sur le sol national, marque une étape fondamentale dans l’histoire du contrôle de l’immigration en France [...] Cela exprime la volonté de contrôler l’ensemble de la main d’œuvre étrangère.”

Ce document permettait à Hong Jae-Ha de travailler à Suippes de manière légale. 

 

Pour en savoir plus sur l’enregistrement et l’identification des étrangers, n’hésitez pas à lire l’article de Ilsen About, “Enregistrer et identifier les étrangers en France, 1880-1940” sur le site du musée national de l’immigration.

 

Extrait du registre d'immatriculation

Source : Extrait du registre d’immatriculation

Source : Extrait du registre d’immatriculation de Hong Jae-Ha, sous le nom d’In Chyion Fuan , document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan

Extrait du registre d'immatriculation

Hong Jae-Ha et son fils, Jean-Jacques, auteur inconnu, 25 octobre 1942
Document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan 

Source :  Hong Jae-Ha (au centre) et deux amis, Photo Midget Paris, date inconnue

Document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan

Source : Portraits de Hong Jae-Ha, auteurs et dates inconnus

Document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan

Source : Hong Jae-Ha, sa femme et une petite fille, auteur et date inconnus

Document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan

Source : Hong Jae-Ha, sa femme et ses deux filles, auteur et date inconnus

Document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan

La lettre concernant Syngman Rhee est une lettre qui a été envoyée aux coréens influents présents à l’étranger. Néanmoins, les historiens n’en avaient pas retrouvé jusqu’à présent. Malgré sa position “d’ouvrier” en France, on sait donc que Hong Jae-Ha était un élément indispensable de la résistance coréenne, la preuve étant qu’il fait partie des rares personnes ayant reçu cette lettre.

Source : Lettre envoyée par un membre du gouvernement provisoire coréen à Hong Jae-Ha parlant de Syngman Rhee, auteur et date inconnus

Lettre envoyée à Hong Jae-Ha parlant de Syngman Rhee

Officiellement, les Coréens n’avaient pas le droit de séjourner en France à cause des accords passés entre les autorités japonaises et françaises. Ces dernières s’étaient engagées à expulser tous les Coréens se présentant sur le territoire. Pour passer à travers les mailles du filet les Coréens présentaient des faux passeports, principalement chinois. C’est donc grâce à ces faux papiers d’identités (ici des papiers japonais) que Hong Jae-Ha, sous le nom de In Chyion Fuan, a pu quitter la péninsule, se rendre puis rester en France. 

Il faut savoir qu’en vertu des accords entre le Japon et la France, les Coréens étaient étroitement surveillés. Jean-Jacques Hong Fuan nous a raconté que son père fut contrôlé à de nombreuses reprises par les autorités françaises et que son passeport japonais lui avait permis d’échapper à l’expulsion.

Passeports japonais de Hong Jae-Ha, délivré le 28 Janvier (?) 1910 (en 43 de l’ère Meiji) Documents fournis par Jean-Jacques Hong Fuan

Passeports japonais de Hong Jae-Ha

Texte: “L’instauration en France d’une "carte d’identité d’étranger", par un décret d’avril 1917, première expérience en Europe d’une identification ciblée de tous les résidants étrangers sur le sol national, marque une étape fondamentale dans l’histoire du contrôle de l’immigration en France [...] Cela exprime la volonté de contrôler l’ensemble de la main d’œuvre étrangère.”

Ce document permettait à Hong Jae-Ha de travailler à Suippes de manière légale. 

 

Pour en savoir plus sur l’enregistrement et l’identification des étrangers, n’hésitez pas à lire l’article de Ilsen About, “Enregistrer et identifier les étrangers en France, 1880-1940” sur le site du musée national de l’immigration.

 

Source : Photographie de Hong Jae-Ha avec des membres de la résistance
coréenne, auteurs et dates inconnus

Voici un exemple de lettre échangée entre des hommes politiques coréens et Hong Jae-Ha que nous a fait parvenir son fils, Jean-Jacques Hong Fuan. Les lettres qu’il a gardé sont parfois postérieures au départ de Hong Jae-Ha pour Paris. Certaines de ces lettres ont été perdues ou ont été confiées au National Institut of Korean History (NIKH).


Il n’est pas évident de traduire l’ancien coréen, car il est assez éloigné du coréen moderne et comprend de nombreux caractères chinois. Cependant les Coréens ayant vu les documents ont pu saisir le sens global de ce texte : il était toujours question de la Corée, de sa situation et des actions mises ou à mettre en place.

Source :  Lettre entre Hong Jae-Ha et des hommes politiques coréens, auteur inconnu, date indiquée sur le document

Lettre entre Hong Jae-Ha et des hommes politiques coréens

Source : Femme de Hong Jae-Ha, auteur et date inconnus

Document fourni par Jean-Jacques Hong Fuan

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